Le centième stage SOGH par un stagiaire anonyme

LE CENTIEME STAGE CHUTEUR OPERATIONNEL D’avril 1965, à septembre 2003, cent stages se sont succédés à l’école des troupes aéroportées. Ce stage unique, regroupe en son sein des officiers, des sous officiers et des militaires du rang des trois armées et de la gendarmerie nationale.

 De celui qui possédait déjà un niveau civil ou militaire en chute libre, à celui qui n’avait jamais sauté, le but du stage est de pouvoir sauter en équipe avec gaine et armes, de jour comme de nuit, quel que soit l’aéronef militaire, par issue axiale ou latérale, sur des zones variées et restreintes, de 3500 à 1500 mètres de hauteur. 

Depuis 1965, le stage SOGH (Saut Opérationnel à Grande Hauteur), est entre modernité et tradition.

 Modernité, car l’évolution des matériels permet de rendre caduque le dicton « vachés mais groupés ». Modernité aussi dans l’évolution des techniques d’apprentissage du SOCR (Saut à Ouverture Commandée Retardée) avec la PAC (Progression Assistée en Chute) qui permet aux stagiaires n’ayant jamais effectué de saut en chute d’appréhender mieux, plus vite et de façon plus sécurisante, les sensations de chute libre. Modernité enfin car si le premier stage n’était ouvert qu’aux personnels du 2° REP et du 13° RDP, on trouve aujourd’hui pêle-mêle des stagiaires de la BFST, de la 11° BP, du CPIS, des commandos de marines, des commandos parachutistes de l’air et de la gendarmerie nationale.

 Tradition, car le brevet de chuteur opérationnel comporte 5 étoiles bleues, représentant les 5 équipiers sautant ensemble, et l’esprit d’équipe est le maître mot du stage. Ce mot de cohésion, trouve sa portée pleine et entière chez les chuteurs opérationnels : tous unis dans le ciel. Quelle que soit l’armée ou l’arme d’appartenance, quel que soit le grade de chacun d’entre nous, l’esprit du chuteur reste identique à celui du premier stage : devant la porte ou sur la tranche arrière de l’avion, nous sommes tous les mêmes, l’esprit d’équipe et l’humilité restant les bases fondamentales du chuteur. Sans oublier notre origine commune, le saut à ouverture automatique, nous avons pleinement conscience de faire partie des privilégiés à qui il est donné la possibilité de se rapprocher un peu plus du ciel. 

Au sein de l’institution militaire qui est une grande famille, nous avons la fierté de faire partie prochainement de la fratrie des chuteurs opérationnels. Nous espérons être dignes de nos anciens, et continuerons à promouvoir l’esprit si particulier des équipiers chuteurs opérationnels. Et que Saint Michel, saint patron des parachutistes, veille sur nous …