05 Décembre 2025 Obsèques du Colonel (er) Michel BERGUIN n° 20

Nous étions plusieurs à avoir fait le déplacement vers l'église de CASTELGINEST afin d'accompagner notre camarade pour son dernier voyage. Nous avons remis à sa famille le cadeau qui lui était destiné et qui aurait dû lui être remis lors de notre AG. Il laisse un grand vide et tous ont encore à l'esprit sa remarquable prestation lors de l'anniversaire des 60 ans du brevet de chuteur opérationnel.
Adieu mon Colonel, que St Michel vous accueille avec bienveillance. 

Michel BERGUIN n° 20 nous a quitté le 26 novembre 2025, à l’âge de 92 ans. L’ACOPS perd non seulement un de ses plus anciens adhérents, mais aussi son fondateur et premier président.
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 Né le 20 août 1933, Michel BERGUIN rejoint les troupes aéroportées et est breveté parachutiste en 1954 avec le numéro 095477. 
Quelques années plus tard, à Strasbourg, le sergent Michel BERGUIN suit le peloton préparatoire au concours de l’École Spéciale Militaire Interarmes de Coëtquidan qu’il réussit. A sa sortie de l’ESMIA, très bien classé, le lieutenant BERGUIN rejoint le 2ème Régiment étranger de parachutistes de Calvi.
 En 1963, il est désigné pour suivre le stage du « PEM officier » qui lui attribuera le numéro 233 à effet rétroactif en 1997. 


En 1965, il commande le Centre de Saut du 2° REP lui permettant d’expérimenter, avec les premiers chuteurs Ops du régiment tout juste formés à Pau au mois de mai, différentes hauteurs de largage et de conditions tactiques d’emploi à terre.
Affecté à l’École des Troupes Aéroportées à l’été, il encadre naturellement le second stage de chuteurs opérationnels au premier semestre 1966 et se voit attribué le numéro 20. 


Compétiteur sportif, il participe et encadre à plusieurs reprises les équipes de l’ETAP en déplacement, notamment lors de la compétition internationale annuelle de Bad Tölz en Allemagne.


 Au printemps 1969, lors de l’exercice franco-allemand Colibri 7, il saute à la tête d’une équipe SOGH de l’ETAP qui s’infiltre de nuit et assure le marquage à l’aube pour la mise à terre d’une d’une compagnie de combat. 
A l’été, il est affecté au 9° Régiment de Chasseurs Parachutistes à Toulouse. Officier TAP il est aussi le leader de l’équipe chutops du régiment dont les rares qualifiés sont éparpillés à différents postes en compagnies, ne se regroupant que pour s’entraîner.


 En 1972, lors de l’exercice « Amitié 72 », il dirige ainsi le premier saut en Afrique d’une équipe larguée à 4000 m de nuit pour s’emparer et marquer une zone de saut non reconnue et jalonner le parachutage d’une compagnie le surlendemain à l’aube.

En 1973, le chef de bataillon BERGUIN rejoint la Section Technique de l’Armée de Terre (STAT) lui permettant d’expérimenter les premières ailes Silver Cloud, lesquelles seront modifiées et militarisées en 1978 sous l’appellation Strato Cloud.

En 1978, Michel BERGUIN est ensuite affecté à l’ETAP pour un second séjour. Sa grande expérience, tant de domaine de la chute opérationnelle que de la compétition sportive l’amène naturellement à rejoindre le bureau 3ème dimension.
 Finalement, après une carrière bien remplie consacrée principalement à la chute libre qu’elle soit sportive ou opérationnelle, Michel BERGUIN prend sa retraite avec le grade de colonel.

 Le Colonel BERGUIN a été le dynamique Président de la section UNP 310 Haute-Garonne de 1986 à 1993.Il a créé le challenge BUCHOUD, compétition de parachutisme, tir et course à pied qui se déroulait à Pamiers et auquel participaient l’UNP, des équipes régimentaires et même étrangères comme Taïwan. 
Hélas ce challenge n’a pas survécu à sa présidence. Il était également membre du CA national de l’UNP pendant cette période.

C’est en 1990, sous l’impulsion du général URWALD commandant l’École des Troupes Aéroportées que le colonel BERGUIN fonde l’amicale des chuteurs opérationnels, l’ACOPS alors dénommée AMICRAP, dont les statuts seront déposés en préfecture début 91. Il en sera aussi le premier président jusqu’en 2004.
 Il était Chevalier de la Légion d’honneur et Officier de l’Ordre National du Mérite.