Texte et photos : CAE –S.E.R./2me R.E.P.
Mardi 8 février 1977, 15 heures 30. Une couche nuageuse de 4000 mètres recouvre la zone de saut de SARRON.
A l’intérieur du Transall en approche, les chuteurs opérationnels du 2me R.E.P. somnolent en pensant à toutes les consignes reçues : « vert impératif – sortie colonne simple toutes les deux secondes par tranche arrière – 90° à gauche – garder l’azimut – chuter verticalement – dérive interdite – cap à suivre sous voile… »
Brusquement le haut-parleur arrache tout le monde de sa torpeur : « H moins 15 mn, altitude 4200, température extérieure -21°, cap de largage 130° « Sans un geste inutile les légionnaires commencent à s’équiper. Il faut s’entraider, le manque d’oxygène rend toutes les opérations plus délicates.
H moins 1 mn, l’équipe s’approche de la rampe, nous survolons la couche nuageuse.
VERT !!! C’est parti.
Aussitôt les gouttelettes de pluie sont ressenties comme des aiguilles sur le visage, mais il faut penser aux consignes reçues ; garder l’azimut fixé et surtout chuter le plus verticalement possible pour éviter tout risque de collision.
2500 mètres : toujours pas de visibilité.
1500m RIEN…
A 1000 mètres les nuages semblent s’assombrir, à 800 la terre apparaît.
600 mètres ouverture… Au dessus, seulement deux équipiers sont visibles ; les autres ont ouvert dans la couche ; par contre, aucune trace de la zone de saut.
Dans ce cas le leader doit se déplacer dans le sens du largage à l’aide de sa boussole pour regrouper au maximum les équipiers, à 200 mètres trouver une zone de poser, à 50 mètres, larguer sa gaine. Atterrissage RAS ; poste radio en écoute, faire le point de station, envoyer les corrections à effectuer…
Toute l’équipe est regroupée dix minutes après l’arrivée au sol, prête à accomplir sa mission.
La S.E.R. du 2ème R.E.P. a effectué 5 S.O.G.H.(1) avec guidage P.A.D.T.A. (2) pendant ce stage, sans incident.